30e Assemblées annuelles d’Afreximbank : ouverture des travaux sur fond d’appel au renforcement du commerce intra-africai

Les 30e Assemblées générales annuelles de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) ont débuté le dimanche 18 juin 2023 à Accra, avec des intervenants soulignant la nécessité de stimuler le commerce intra-africain et l’intégration du continent face aux défis résultant de l’impact de la pandémie mondiale de COVID-19 et des problèmes économiques liés à la crise en Ukraine et à d’autres conflits mondiaux.

Les Assemblées générales annuelles de l’Afreximbank (AAM2023), qui se terminent le 21 juin, sont également organisées pour célébrer le 30e anniversaire de la création de l’Afreximbank.

Le ministre des Finances de l’Égypte et président des Assemblées générales annuelles de l’Afreximbank, Mohamed Ahmed Maait, représenté par Gamal Negm, vice-gouverneur de la Banque centrale d’Égypte, a déclaré aux participants que les africains doivent travailler de manière collaborative pour trouver des solutions intégrées aux nouveaux défis auxquels le continent est confronté.

M. Maait a salué le rôle important joué par l’Afreximbank dans le développement et la mise en œuvre de solutions pour relever les défis de l’Afrique et a exprimé l’espoir que l’AAM2023 conduirait à des solutions encore plus constructives pour les problèmes de l’Afrique, qualifiant la Banque de l’une des institutions africaines qui mettent en œuvre la Vision 2063 de l’Union africaine (UA).

Plus tôt, le Dr Honorable Ernest Yedu Addison, gouverneur de la Banque du Ghana, lors de son discours de bienvenue, a déclaré que le Ghana était le lieu le plus approprié pour célébrer le 30e anniversaire de l’Afreximbank, compte tenu du rôle de la Banque dans le développement et la promotion du commerce africain et du fait que le Ghana abrite le secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Le Dr Addison a déclaré que l’Afreximbank avait apporté un soutien considérable au Ghana et avait, au fil des années, fourni plus de deux milliards de dollars pour soutenir l’économie ghanéenne.

Il a félicité l’Afreximbank pour l’approche qu’elle a adoptée dans son travail, mettant l’accent sur une approche collaborative dans ses relations avec d’autres institutions continentales.

Dans sa contribution, Wamkele Mene, secrétaire général du secrétariat de la ZLECAf, a déclaré que les pères fondateurs de l’UA avaient prévu la nécessité de l’Afreximbank en incluant dans le traité fondateur de l’OUA une vision d’un marché africain intégré.

Cette vision était fondée sur l’objectif de l’intégration de la finance commerciale africaine, a-t-il noté.

Qualifiant l’Afreximbank et la ZLECAf de jumeaux nés à 30 ans d’intervalle, M. Mene a souligné que si les barrières commerciales étaient éliminées; mais qu’il n’yavait pas de financement commercial, tous les efforts seraient vains. De même, si le financement commercial était disponible mais que les barrières commerciales persistaient et empêchaient le commerce, tous les efforts seraient également vains.

M. Mene a salué le soutien et la collaboration fournis par l’Afreximbank pour la mise en œuvre de la ZLECAf, notamment l’introduction du Fonds d’ajustement de la ZLECAf et la création du Système panafricain de paiement et de règlement (PAPPS). Ce soutien est crucial alors que l’Afrique cherche à compter sur elle-même pour créer un avenir meilleur, a-t-il ajouté.

Lors de la séance d’ouverture du premier panel de la journée, Mahamadou Issoufou, ancien président du Niger, a déclaré que l’Afrique représentait une proportion significative des terres arables mondiales et qu’il était temps que le continent puisse se nourrir lui-même, soulignant qu’une attention portée à l’agriculture et à l’agro-industrialisation conduirait également à la création d’emplois.

M. Issoufou a félicité l’Afreximbank pour son soutien au projet de la ZLECAf, qui a inclus la fourniture de personnel indispensable, ainsi que des investissements, tels que le Fonds d’ajustement de la ZLECAf pour aider les pays à s’adapter à la ZLECAf et à améliorer leur capacité à concourir dans le nouveau régime commercial, pour lequel la Banque a déjà alloué 1 milliard de dollars.

L’Afreximbank a également lancé le PAPSS afin de permettre les paiements du commerce intra-africain dans les devises locales, a-t-il noté. Elle a également mis en place la Foire commerciale intra-africaine (IATF), une plateforme d’échange dont l’Afrique a besoin pour répondre aux besoins de la ZLECAf.

La matinée a également été marquée par des panels de discussion sur les thèmes: ‘L’accélération de la mise en œuvre de la ZLECAf’, ‘Construire la prospérité pour les Africains : les défis de la paix et de la sécurité, et Ce qu’il faudrait pour que l’Afrique puisse se nourrir elle-même – surmonter les défis de la sécurité alimentaire pour un développement durable en Afrique’, ainsi qu’une conversation avec Aliko Dangote, président du groupe Dangote.