La Côte d’Ivoire consolide ses offres dans le commerce des services afin de tirer un meilleur profit de la ZLECAf
La Côte d’Ivoire consolide ses offres dans le commerce des services en vue de bonifier ses privilèges dans la mise en œuvre du marché unique de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Dans cette dynamique, un atelier final de Renforcement des capacités et consultations nationales des parties prenantes des cinq secteurs prioritaires du commerce des services dans le cadre de la ZLECAf en Côte d’Ivoire, s’est ouvert mardi 7 septembre 2021 à la Chambre de Commerce et d’Industrie, à Abidjan Plateau.
Entrée dans sa phase opérationnelle le 1er janvier 2021 avec le démarrage effectif des échanges commerciaux, la ZLECAf engage ainsi les Etats parties à procéder à la mise en œuvre de l’accord ratifié par la Côte d’Ivoire, le 13 novembre 2018.
Toutefois, des négociations restent en cours, notamment sur le protocole du commerce extérieur. Ce protocole prévoit de créer un marché unique libéralisé pour le commerce des services par deux voies, à savoir, un cadre pour la libéralisation progressive des secteurs de service, et un cadre de disciplines communes.
Pour ce faire, le Comité national de la ZLECAf (CN-ZLECAf) a identifié cinq secteurs prioritaires que sont les finances, le tourisme, le transport, les communications et les services aux entreprises, dans le cadre des négociations sur le commerce des services.
Il s’agit pour les parties prenantes à l’atelier, à savoir les administrations publiques et les entreprises privées, entre autres, de regrouper les requêtes par secteur de service sur la base des offres initiales disponibles et d’émettre des propositions conformes aux intérêts d’exportation de la Côte d’Ivoire, et d’obtenir plus de facilité à intégrer le marché africain, a indiqué la secrétaire exécutive du CN-ZLECAf, Fatoumata Fofana.
Cet atelier final fait suite à une consultation nationale en février sur la préparation des requêtes de la Côte d’Ivoire en matière de commerce des services, la formation des parties prenantes et la formulation des nouvelles requêtes dans le cadre du commerce des services qui a été entamée en août.
Le représentant du ministre du Commerce et de l’Industrie, Séka Guillaume, s’est réjoui de cet atelier final qui permettra aux participants de « comprendre l’approche de travail adopté au niveau régional afin de formuler aisément des requêtes préservant les intérêts de la Côte d’Ivoire et représentant les aspirations du pays concernant les questions liées au commerce des services ».
Selon M. Séka, le marché unique constitue une opportunité pour faire progresser l’intégration économique au niveau continental et développer les échanges au niveau africain qui demeurent à ce jour très faibles. Un taux qui, d’après la Banque africaine de développement (BAD), avoisine 16%.
Le programme reçoit l’appui technique de la Coopération allemande GIZ qui accompagne la Côte d’Ivoire dans la préparation de l’accord ZLECAf, dans le cadre de sa mission d’appui au renforcement du commerce et de l’intégration régionale en Afrique, a déclaré le partenaire du GIZ, Xavier Keller.
La ZLECAf offre un marché africain unique pour les biens et les services, couvrant 1,2 milliard de personnes et un produit intérieur brut combiné de trois milliards de US Dollars. Ceci, grâce à l’élimination progressive des droits de douane, à la suppression des barrières non tarifaires, à la coopération en matière d’accords douaniers et de domaines connexes, à la libéralisation du commerce des services et au développement de disciplines africaines sur les droits de propriété intellectuelle, l’investissement, la concurrence et le commerce électronique. Elle ambitionne de faire de l’Afrique un marché de 2,5 milliards d’habitant à l’horizon 2050.
(AIP)
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