Le PNUD et ONU Femmes organisent une consultation nationale dans le cadre de la ZLECAf
Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’ONU Femmes en soutien technique au secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), ont organisé, lundi 12 juillet 2021 à Abidjan, une consultation nationale pour l’élaboration du protocole africain sur les femmes dans le commerce transfrontalier.
Cette rencontre qui s’est tenue en présence du ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, chargé de l’intégration africaine, Alcide Djédjé, est la contribution des Nations unies à la promotion des femmes dans le commercer transfrontalier, et à la prise en compte de leurs priorités dans le dialogue enclanché par les Etats.
La rencontre s’inscrit dans la continuité des dialogues que le système des Nations unies a initié en 2019 avec les acteurs clés en Côte d’Ivoire, afin de leur donner la possibilité non seulement de mesurer la portée de la ZLECAf mais aussi d’exprimer leurs priorités et défis à venir pour qu’ils tirent profit de cet accord.
Selon le coordonnateur résident par intérim des Nations unies, Ghitu Mundunge, l’organisation de cet évènement en Côte d’Ivoire confirme l’engagement de ce pays signataire de l’accord sur la ZLECAf, en prélude à la conférence régionale de haut niveau prévu au Ghana du 04 au 06 août 2021, sur l’élaboration du protocole sur les femmes et et le commerce sensible au genre.
Il a indiqué qu’avec la ZLECAf, 54 sur 55 nations de l’Union africaine (UA) ont convenu d’un marché commun et libéralisé des biens et services à l’échelle du continent. Depuis le lancement des négociations inter-étatiques, lors de la 25ème session ordinaire de la conférence de l’UA en juin 2015 à Johannesburg, des avancées importantes ont été enregistrées pour la concrétisation de cette vision des leaders africains, a-t-il précisé.
Il a souligné que la ZLECAf qui regroupe plus d’un milliard d’habitants devrait permettre à près de 30 millions de personnes de sortir de l’extrême pauvreté, d’augmenter les revenus de près de 68 millions d’autres personnes vivant avec moins de 5,50 dollars par jour, et d’obtenir des gains salariaux plus importants pour les femmes (10, 5%) que pour les hommes (9,9%).
S’agissant de la Côte d’Ivoire, la mise en œuvre du ZLECAf aurait pour effet d’augmenter les exportations vers le reste de l’Afrique dans les secteurs prioritaires dans lesquels les femmes sont engagées, tels que l’agriculture, la petite industrie manufacturière, l’alimentation, l’habillement et l’artisanat ainsi que bien d’autres prestations entrepreneuriales.
D’après Ghitu Mundunge, pour s’assurer que la promesse faite aux femmes porte ses fruits, il essentiel que les défis uniques auxquels elles continuent d’être confrontées soient mis en avant afin d’éclairer l’élaboration du protocole africain sur les femmes dans le commerce.
Cette consultation nationale a été meublée par deux présentations en ligne à savoir “Présentation du contexte et de l’approche des consultations nationales”, animée par la conseillère régionale du centre de service régional pour l’Afrique du PNUD, Odette Kabaya et “Etat d’avancement de la ZLECAf -mise en œuvre et autres domaines de travail”, animée par l’experte principale en investissement au secrétariat régional de la ZLECAf. Il y a eu aussi deux panels à savoir “Quels devraient être l’objectif du protocole sur les femmes dans le commerce” avec pour modératrice, la représentante résidente du PNUD, Carol Flore Smereczniak et “Expériences des femmes dans le commerce transfrontalier” avec comme modératrice, la représentante résidente de ONU Femmes, Antonia Ngabala Sodonon.
(AIP)
sdaf/cmas