Le Royaume-Uni va investir près de 46 millions $ pour soutenir la mise en œuvre de la ZLECAf.
Même si elle n’est pas encore pleinement opérationnelle, la ZLECAf attire de plus en plus d’investisseurs désireux de profiter de l’opportunité qu’elle offre. A cet effet, elle bénéficie de plusieurs financements visant à la rendre effective.
Le Royaume-Uni va financer un programme de soutien de la mise œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), à hauteur de 45,9 millions de dollars. L’annonce a été faite par le département britannique du Commerce international, via un communiqué de presse publié le mardi 29 mars.
Ce soutien du gouvernement britannique se fera par l’intermédiaire de ses partenaires sur le continent, notamment TradeMark East Africa (TMEA) et Overseas Development Institute (ODI). Il vise à faciliter le commerce et la mise en œuvre des politiques commerciales.
Pour les entreprises britanniques, une mise en œuvre effective de la ZLECAf permettra d’éliminer « les obstacles à l'accès au marché en créant un marché continental unique. Ce qui rendra plus facile et plus rentable pour les entreprises britanniques l'exportation de biens et de services dans les 54 Etats africains ».
D’après la ministre britannique de l'Afrique, Vicky Ford (photo), « ce financement favorisera les partenariats à long terme entre les pays africains, et contribuera à rendre le continent plus prospère et plus vert ».
L’annonce de cette subvention intervient alors que Wamkele Mene, secrétaire général de la Zlecaf, effectue une mission à Londres « pour discuter de la manière dont le Royaume-Uni peut prolonger son action en tant que partenaire stratégique de la zone ».
Deux semaines plus tôt, le Cadre intégré renforcé (CIR), la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) et la Société internationale islamique de financement du commerce (SIFC) ont annoncé le lancement d’un programme visant à aider le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Togo et la Tunisie à opérationnaliser la ZLECAf. Pour l’heure, sur les 54 Etats du continent, plus de 40 pays ont déposé l'instrument de ratification faisant d'eux des Etats-parties du bloc commercial.
Lorsqu’elle sera pleinement opérationnelle, la zone constituera un marché potentiel de 1,3 milliard de personnes et un PIB cumulé de 3400 milliards de dollars. Elle aura pour effet de stimuler la croissance économique et de faire reculer la pauvreté, grâce à l’industrialisation et la création d’emplois.
Notons que le groupe British Investment International (BII) a aussi annoncé, en partenariat avec les autres institutions financières de développement (IFD) du G7, des investissements d’un montant minimum de 80 milliards de dollars dans le secteur privé africain, d'ici les cinq prochaines années.
Credit: AgenceEcofin - Jean-Marc Gogbeu