Un écosystème de transport qui devra soutenir la ZLECAf
Selon une étude produite par les experts de la Commission économique pour l’Afrique dans le cadre du Forum africain des affaires tenu le 7 février 2022 à Addis-Abeba (Ethiopie), « il faudrait 243 nouveaux avions au continent pour répondre aux besoins de logistiques par voie aérienne, si la Zone est effectivement mise en œuvre ».
Cette Commission était chargée de réfléchir sur la mise en place d’un écosystème de transport qui devra soutenir la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Comme pour apporter sa solution au problème, Afreximbank se propose de lancer une plateforme de location d’aéronefs en Afrique.
L’annonce a ainsi été faite par Benedict Oramah, Président de la Banque africaine de financement de l’import-export (Afreximbank), à l’issue du forum d’Addis-Abeba.
Benedict Oramah a fait savoir que l’institution bancaire est sur le point de lancer une plateforme qui louerait des aéronefs aux compagnies aériennes africaines, afin de satisfaire les besoins de mobilité et de logistique, dans le cadre du commerce intra-africain.
« Nous travaillons avec une des compagnies aériennes leaders en Afrique pour mettre en place cette plateforme, parce que nous voulons retirer aux compagnies africaines qui le souhaiteront le risque financier qui consiste à acquérir ces avions. Nous sommes à un stade très avancé du développement de ce projet. Nous serons en mesure d’équiper des compagnies avec ces avions, sans qu’elles n’aient à prendre de dettes qui pèseraient sur elles », a-t-il indiqué.
Notons par ailleurs que la solution proposée par Afreximbank se veut complémentaire de différentes actions qu’elle dit avoir menées, notamment dans le financement des compagnies aériennes comme Air Ivoire, Ethiopian Airlines, mais aussi des transporteurs aériens au Nigeria.
Afreximbank dit également être en discussion avec les compagnies africaines pour réduire la complexité dans les paiements et favoriser l’ouverture de nouvelles lignes aériennes sur le continent.
Certains experts estiment que la disponibilité des avions n’est pas la seule chose qu’il faudra régler pour faire du transport aérien un des leviers du commerce africain. Dans ce cadre, de nombreux pays souhaitent développer des compagnies aériennes nationales qui, par le passé, n’ont pas prouvé une réelle efficience, en dehors de l’exception Ethiopian Airlines.
ZoomEco