ZLECAf-Davos: Plaidoyer de Bouden pour «un partenariat gagnant pour tous»
La cheffe du Gouvernement, Najla Bouden a co-présidé mercredi, un débat sur la thématique » Les amis de la Zone de libre-échange continentale africaine « , avec le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, la présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan et le président du Forum économique mondial (WEF), Borge Brende en présence de directeurs exécutifs de grandes multinationales, dont Novartis, Pfizer , Wolkswagen et Coca Cola.
Dans son intervention à ce débat organisé au troisième jour des travaux du Forum économique de Davos, qui se tient dans le canton de Grisons en Suisse, Bouden a souligné l’importance de l’accord concernant cette zone continentale, connue sous l’acronyme » ZLECAF « , dans la mesure où elle offre des opportunités de coopération entre les pays membres, d’une part et avec les partenaires stratégiques d’autre part.
« Il faut aussi, accorder l’importance nécessaire aux start-ups , que la Tunisie qualifie de « modèle innovant d’entrepreneuriat » « , a-t-elle affirmé, mettant en exergue l’approche économique globale de la Tunisie qui tient à prendre en considération la dimension sociale, en ce qui concerne la création d’emplois et la préservation de la stabilité.
Elle a indiqué que la jeunesse africaine constitue une force de base pour le développement du continent africain, appelant les entreprises internationales à contribuer à la réalisation des objectifs de développement en Afrique et à ouvrir des perspectives d’emploi dans le cadre d’un partenariat gagnant pour tous qui pourrait aider à lutter contre l’immigration clandestine.
Elle a passé en revue les avantages et incitations mises en place en Tunisie pour promouvoir l’investissement étranger dans divers secteurs prometteurs et à valeur ajoutée, notamment, l’industrie pharmaceutique, les énergies renouvelables, l’industrie des composants automobiles, l’aéronautique et l’économie de savoir en général.
Selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la mise en œuvre de la ZLECAF pourrait accroître le commerce intra -africain de 52,3 %, en éliminant les droits de douane à l’importation, et même le doubler, si les obstacles non tarifaires sont réduits.
La ZLECAF devrait jouer un rôle significatif dans le redémarrage des économies africaines, en réduisant la fragmentation des marchés africains et en soutenant, à moyen et long termes, les stratégies nationales de développement, outre le renforcement de la capacité de résilience des pays aux chocs futurs, d’après la CEA.
Pour la Banque Mondiale, la mise en œuvre de la ZLECAF pourrait accroître le revenu régional de 7% (soit 450 milliards de dollars), accélérer l’augmentation de la rémunération des femmes et sortir 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté, d’ici 2035.
Crédit : AFRICAN MANAGER